Judi and Punch (Mirrah Foulkes) : (Merci Milton Jumbee de l’avoir signalé à ma curiosité.) Film autralien soutenu par David Michôd. La vengeance d’une marionnettiste. Les acteurs ne sont pas maquillés.Et il y a Who by fire de Leonard Cohen.
D’après Bernard V***, on devrait remercier le portier qui nous tient ouverte la porte du camp d’internement, sinon on fait preuve d’impolitesse.
Sharp objects : à éviter. Vide. Une heure aurait suffi à filmer les gamines en rollers et à faire entendre réparties de Patricia Clarkson. Le reste est vain, vide et étiré.
La prairie (Fenimore Cooper) : Encore jamais lu de Cooper, ni de Curwood – tout un pan de littérature américaine phagocyté par Jack London quand j’étais jeune. Non, dit-il en se parlant à lui-même plutôt qu’à sa compagne ; elle a raison ; le sang ne doit pas être versé pour défendre une vie inutile et si près de s’éteindre. Qu’il vienne ; mes peaux, mes trappes, ma carabine elle-même, tout est à lui, s’il juge à propos de les demander. — Il ne demandera rien, il n’a besoin de rien, s’écria sa compagne ; s’il a de l’honneur, il doit être content de ce qu’il a, et ne demandera rien de ce qui appartient à un autre. (p. 42). La jeune femme, par un mouvement tout aussi naturel à son sexe, enfonça sa tête dans l’herbe (p. 56). Wencha est le Wahcondah d’un chien. (p. 81). Pourriez-vous me dire, étranger, où est la loi, où est la raison qui dit qu’un homme aura une section, une ville, peut-être même une province à lui tout seul, tandis qu’un autre homme sera obligé de mendier un coin de terre pour y creuser sa fosse ? (p. 90).
De Christophe, je crois bien ne rien avoir écouté depuis ces années où une de mes frangines m’a gavé avec Les mots bleus ou Le dernier des Bevilacqua. C’est-à-dire il y a 40 ans.
L’impact sur le gros corps orange de Trump des balles tirées par un libéré du confinement ayant confondu deuxième amendement et carotte sauvage ne consterna à vrai dire pas grand monde.
L’âme d’une époque, c’est son souvenir.
La croisière de l’angoisse (Eric Ambler, 1940) : ce dernier […] avait la désagréable manie d’appliquer sa langue contre sa joue lorsqu’il était sur le point de fournir un effort. (p. 22). On apprend bien que si on a l’espoir de vivre. L’Europe songe trop à sa propre destruction pour se préoccuper de ce genre de choses. (p.78). Il a une curieuse façon de parler pour ne rien dire. Ou bien il tombe d’accord avec vous, ou bien il dit des choses irréfutables.
Un genre littéraire est bâti sur un ouvrage fondateur, génère une obéissance et secrète un ostracisme.
On boit un verre de Chablis. On termine les Saint-Honoré déposés sur la boite à lettres par la voisine (c’est son tour). Mme Darvel me regarde et dit : on a des parents, ils vieillissent, on leur dit adieu, ils meurent. On veut des enfants. Ils grandissent, ils partent. (Elle pose son verre.) En fait, ce qui reste permanent (sauf exception), c’est le mari. Elle me fixe. Et démarre la tronçonneuse.