Chasse à l’homme (Alejo Carpentier). des cages à travers les grillages desquelles des dindes passaient leurs têtes de tulipe empoussiérée ( p. 109). Une phosphorescence pénétrait, soudain, dans la grande piscine, telle une flottante coulée verte, éclairant un fond rongé, carié d’alvéoles, où les murènes à l’affût montraient leur tête entre les glands de mer à dos de chenille. (p. 181).
A Boas Manieras (Marco Dutra, Juliana Rojas) : heureuse surprise. Esthétique de soap transcendée, indéfinissable progression de thèmes inattendus, moment de grâce lorsque deux actrices chantent. Une excellente surprise.
The Act (série avec Patricia Arquette en mémère) : crispant et grotesque. On y croise tout de même brièvement et avec plaisir Chloë Sevigny, Lea Sheehorn et Juliette Lewis.
cette civilisation qu’il croyait encore vivante et agissante […] était déjà morte […] car l’homme n’a pas la faculté magique de percevoir le futur qui l’entoure déjà. Il vit dans un passé immédiat… (Alejo Carpentier, dans un article sur le déclin de l’Europe, en 1941)
J’ai dit au voisin (40 ans) qu’on faisait de la soupe avec les fanes des radis, il m’a dit qu’on était des survivalistes.
Pas un genre de prédilection, mais ceci : quand dans un récit la réalité est débordée ou redéfinie. Et dès lors qu’on s’affranchit de la réalité, nul besoin de codification, de règle. Or, la fantasy…
Rendez-vous avec un tigre (Fredric Brown) : Les enfants sont des assassins. À chaque « Pan ! », un Peau-Rouge, un gendarme, un voleur, un soldat ennemi ou un Martien mordent la poussière. Dans nos nurseries, les tueries collectives pourraient dépeupler la planète en une seule journée et l’univers en moins d’une semaine. (p. 145).