Littérairement, le genre repose sur une sclérose du champ de perception.
Rôde et tu apprendras.
Un livre est un sac de papier.
Les politiques n’écoutent jamais les gens, ils s’en fichent et les engluent dans des obligations et des considérations électorales, comme des oiseaux.
La totalité de la production SF s’est trouvée transbordée dans les soutes du Millennium Falcon.
Idée d’histoire : Sept jours au XXIe siècle. Sept jours avant, pendant et après un événement (pandémie ?) où sont décrits par le menu les agissements de personnes sans rapport les unes avec les autres. Notes précises et erratiques qui seules dressent l’arrière plan.
Le monde d’après est déjà là ; mais nous qui sommes du monde de maintenant ne le voyons pas. Il n’y a pas de rupture (autre qu’artificielle, clivante), de Louise Michel écoutant Auguste Blanqui jusqu’à Nabilla et son influenceur à Dubaï. C’est le même monde. Le nôtre. L’autre, celui d’après, nous restera imperceptible – sinon par de menus détails comme la fin de la pop/geek culture et par notre disparition.
Il est aisé de faire paraître n’importe quoi pour un mystère apte à solliciter notre intérêt – et à nous faire perdre notre temps sans contrepartie. La production culturelle (séries, livres, films) actuelle le montre bien.
Une république lumineuse (Andrés Barba) Histoire mystérieuse de 32 enfants mystérieux, gâchée par un narrateur trop présent. Beaucoup moins pertinent que le Running wild de Ballard. Certaines maisons changent leurs habitants en reptiles, d’autres en hommes ou en insectes. (p. 180).
L’oppressif se réinvente continument.
Nous savons que nous vivons une époque de merde.
Tenet ne procure aucunement la sidération qu’on serait en droit d’attendre d’une telle débauche de moyens.
À dresser : liste des acteurs pouvant jouer un insecte. Brad Dourifore / Nicole Kidmanneton / Christopher Leebélulle / Clarck Gableille / Tom Hardyptère / Guy Pearce-oreille, etc., etc.
Il n’y a pas à appeler les choses par A + B.
C’est pas tous les jours Byzance.
(Polar pour Eméric Cloche) : Un meurtrier / un crime, l’un et l’autre connus du lecteur – Un enquêteur. Le lecteur voit le chemin qui les sépare et se dispose à lire l’approche du second vers le premier. À mi-parcours, ils se côtoient le temps d’une scène. Et là, tous deux meurent dans un accident, en ignorant se trouver côte à côte. Un des personnages de l’entourage de l’enquêteur reprendra l’affaire et découvrira la vérité. Ou pas.
La preuve que l’immobilier pue dans l’Yonne : les maisons à Cheny cotent.
Le mangeur d’homme (R. K. Narayan) — Nataraj, disait-il, la vie est trop courte pour que l’on échange une parole avec chacun des trois cent millions d’habitants de ce pays. Il faut ignorer la plupart des gens. (p. 47). Mon expérience m’avait appris qu’il était important de se débarrasser d’un manuscrit sans perdre de temps. Une fois qu’il s’installe chez vous, vous avez perdu votre liberté et c’est l’auteur qui commande. (p. 52). Il était capable de me briser le dos ou de me secouer, la tête en bas, jusqu’à ce que mes dents tombent par terre. (p. 174). — Avez-vous jamais songé qu’un éléphant a beaucoup plus de valeur mort que vivant ? Déjà, il n’est pas nécessaire de le nourrir. Et puis, je peux tirer dix mille roupies de toute sa dépouille : les défenses, si mes calculs sont justes, pèsent bien quarante livres : cela fait huit cent roupies. J’ai déjà une commande pour les pattes, que je monterai en porte-parapluies. Les poils, je les vends douze annas pièce pour en faire des bagues et des bracelets. Les femmes en raffolent, c’est leur affaire… La première chose que je ferai sera d’arracher tous les poils pendant que le sang est encore chaud. La trompe, les pattes, même les ongles, tout à de la valeur chez ces bêtes-là. En ce sens, l’éléphant est un animal parfait.