Nouvelle (Hebna Calde) : Un homme trompé par sa femme sculpte dans les cornes poussées sur son front le manche des couteaux avec lesquels il égorgera les amants.
Le professeur d’anglais (R. K. Narayan) Il n’est pas nécessaire d’introduire de la politique partout, dit Gajapathy. Je souhaiterais parfois qu’il n’y ait pas de politique dans le monde, et que personne ne sache qui gouverne, et comment. Cela nous aiderait à réfléchir sur tous les problèmes avec un peu plus de lucidité et de liberté. (p. 29). « Un homme doit se remarier dans les quinze jours après la mort de sa femme, autrement, c’est la ruine. J’étais la quatrième femme de mon mari, et il s’était toujours remarié dans les trois semaines. Les quatorze enfants sont très heureux. Qu’y a-t-il de mal à cela ? » (p. 182). Toute cette histoire était bien déconcertante. (p. 307). Sa femme, qui était maintenant bien assagie, le suppliait souvent de la laisser apporter à manger. Il déclinait cette offre avec fermeté et déclarait : « Non, c’est ainsi que commencent les problèmes. La cuisine est l’arsenal le plus redoutable que possède une femme. » (p. 324).
Quand je lis les lignes sensées que celle-ci écrit à propos d’une série ; que cet autre publie à propos d’un film et celui-là dit à propos d’une bande dessinée, je songe : Jamais je ne serais capable d’être autant sérieux, prolixe et juste, quel que soit le sujet. Lorsqu’on m’a demandé une préface pour Harry Dickson, je m’en suis sorti par une pirouette. Idem pour un recueil sur Mars : j’ai livré des fictions, pas une réflexion ou une analyse. Je suis absolument dépourvu d’outils intellectuels, de raisonnement, d’application, de décryptage, de méta-lecture. Suis-je un imposteur pour autant ? Pourquoi le penserai-je ? Parce que je trahis l’attente du lecteur demandeur de précision, d’éclairage ? Je ne peux parler sérieusement. Je ne suis capable que d’un amusant babil à propos des choses. Et d’ailleurs, je ne sais toujours pas de quelle manière fonctionne mon esprit, aucune lucidité d’aucune sorte n’a jusqu’ici jamais tenu.
The singing statues (J. G. Ballard – The complete short-stories) Make the statue sing again! (p. 403).