Fascicule paru chez Le Carnoplaste en 2010. Disponible ICI
Le premier nom de Lady Lace devait être Lady Wicker. Le mot sonnait mal à l’oreille. Trop « wicked », tordue, abjecte. Elle n’avait pas à être tordue, juste assez légère pour faire tourner l’agent Fittleworth en bourrique, car je désirais raconter comment une criminelle exaspère Scotland Yard par la seule particularité d’être… en osier.
O s i e r
Voilà l’affaire.
Depuis quand l’osier infiltre-t-il mes écrits ?
Depuis toujours. Pour circonscrire à ce qui est publié, le lecteur trouvera la première occurrence d’un ouvrage de vannerie dans le premier Harry Dickson rédigé d’après une toile de Letort, « Le ministère du grand nocturne », par le pseudo-Tom Wills de la couverture, en réalité un faux, mâtiné d’osier (subterfuge qui permet à l’imposteur d’être trois, dont deux entrant et sortant simultanément d’un mur). On croise ensuite Red-Dwarf, le nain roux aux prothèses tressées…
Mais là, pas encore d’osier vivant…
Il faudra attendre Hebna Calde No. 2 avec le sergent Bellefiole, de la Brigade du Bocage, criminel aux talons d’osier, qui, lorsqu’il se les masse, s’enflamment : le détective Hebna Calde les a subrepticement saupoudrés de phosphore blanc ! Lui est ma première vannerie vivante : un mannequin coupable du meurtre d’épéistes qui le lardaient à l’exercice.
Lady Lace, donc. Écrit sous un double pseudonyme (qui affola le préposé à la BNF au point qu’il me téléphona !) de Henri Gergault (qui irait songer à un tel pseudonyme ?) et, préfigurant Irène Maubreuil, cette insolite mademoiselle Titaÿna Sievytsy-Rausse.
Le prénom devrait vous mettre sur la voie : Sievytsy-Rausse est en fait l’anagramme de Élisabeth Sauvy, vrai nom de l’aviatrice et exploratrice Titaÿna.
O s i e r
Femme d’osier…
En mars 2018, sortira aux Moutons électriques mon roman « Femmes d’argile et d’osier ».