Fascicule paru chez Le Carnoplaste en 2009. Disponible ICI
Admettons que chaque page d’un fascicule fasse 10 mètres de hauteur et que commencer à en rédiger un, c’est sauter dans le vide.
Écrire un Harry Dickson, ce serait faire une chute de 400 mètres. Je pars en improvisation, ainsi je reste ouvert au moindre caprice de mon imagination, sans rien brider, ce qui serait le cas si j’obéissais à un plan préétabli. L’histoire se nourrit de tout. Puis, plus ou moins aux deux-tiers, d’une manière qui me surprend toujours, je me rétablis, les cordes du parachute se nouent d’elles-mêmes et le tour est joué, l’atterrissage se fait en douceur, je relève la tête, la chute fut sensée.
Écrire un Hebna Calde, c’est tomber mot après mot d’une hauteur de 50 cm – une chute si lente qu’elle ressemble à une ascension dans le vide.