Je viens de perdre un proche, sans doute ma mère. Je vais donc au magasin funéraire avec sa dépouille qui ressemble à une tondeuse à gazon manuelle avec une fleur sur le rouleau. L’entrée est encombrée de couronnes que déchargent des gens d’une camionnette. Leur dépouille à eux est disposée dans une sorte de tiroir en longueur, c’est une momie maigre. Je recherche un préposé, passe entre les tombes puis devant un mur tout neuf de niches à incinérés. Deux femmes sont occupées à jardiner. L’une d’elles se redresse. Elle me dit qu’il aurait fallu prendre rendez-vous, je vais devoir repartir avec ma mère-tondeuse. Elle consent à me parler plus, m’entraîne vers un bassin d’eau gelée et y jette une poignée de sel. Je l’arrête tout de suite et lui affirme : surtout pas de dieu ni de blabla.