2021 / chapitre 14

Maurice à la poule (Matthias Zschokke) Une belle découverte. Mais peut-être ne veut-il tout simplement pas s’expliquer, parce qu’il préfère les choses compliquées. (p. 42). Comme c’est agréable d’être accusé de délit de circulation et d’être arrêté par un policier ! En général, ils ont la chair délicieusement ferme, les policiers, ils sont bien lavés et en bonne santé. Leurs cheveux sont coupés court, à la tondeuse. Parfois, j’aurais envie de tapoter leurs bras nus et bronzés recouverts de petits poils blonds comme le cou chaud d’une truie portante. (p. 91). Je me collai contre elle et sentis comme une chair tendre, humide et chaude se mit à recouvrir mon gland couleur prune qui, gonflé et tendu comme un rognon, se glissa entre les muqueuses souples qui se détendirent et se dilatèrent. (p. 119). On sait peu de choses de la paresse, étant donné que le paresseux manque de l’ambition et de la force nécessaires pour pouvoir informer sur son état d’une manière capable d’impressionner durablement une personne travailleuse. (p. 126). Derrière l’imprimeur, dans la pénombre, un être manquait. (p. 146). J’ai lu que la prostitution rapporte plus que les drogues. Les femmes ne coutent rien en frais de fabrication. (p. 177). Toute notre vie, on nous raconte, dans des variantes de plus en plus fleuries, à quel point c’est une expérience unique et marquante d’assister à la mort d’un proche parent. Et puis le moment venu, on s’aperçoit que ça nous barbe. (p. 180). Puis apparaissent à l’écran tous ces visages connus, les têtes gonflées de vieux messieurs qui démontrent avec volupté leur habileté dans le domaine du discours et des jeux de l’esprit, leur faculté à ne se laisser atteindre par rien et à masquer la seule chose qui les fait avancer, leur soif d’argent et leur besoin irrésistible de se placer sous les projecteurs. (p. 187).

Dernier jeu en vogue à la Grange : remplacer le mot schtroumpf par le mot zboub : des heures de fous-rires garantis.

Sentiment mitigé à propos de la lecture de Poussières d’étoiles de Nina Allan. Recueil qui propose des nouvelles emboitées en poupées russes et reliées entre eux par l’évocation d’une actrice. Le recueil doit être relu, selon la postface, afin de découvrir les liens entre les histoires. Je n’ai pas forcément envie de devoir replonger dans des pages assez plates du quotidien des personnages. Je comprends l’impulsion suivie par Nina Allan ; il n’en reste pas moins que l’affaire est trop peu fulgurante pour me tenter une seconde fois. Autant je prendrai plaisir à relire Carpentier ou Cortazar, car chaque paragraphe renferme un enchantement, autant l’art de Allan basé sur la structure du récit me donne trop peu à apprécier dans l’écriture. Elle a pour elle ce fourmillement de personnages affairés dont on sait qu’ils vont disparaître du récit – car le récit va disparaître lui-même vers autre chose. Se forme l’image de quelque grouillement fugitif ; y chercher une structure par le biais de l’évocation d’une absente est un incitation dénuée d’enjeu véritable. Tout cela annonce Fracture (elle cite le mot dans sa postface) que j’ai apprécié, car je n’avais aucune idée de ce que j’allais lire ni qui j’allais lire.

Bim ! Prince Philip. Bim ! DMX.

Toutes ces planètes & mondes évoqués par le genre SF forment une sorte de banlieue de la terre. Indéfiniment réinventée, indéfiniment morne.

2021 / chapitre 14

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