Harry Dickson No. 185 / Le Dieu inhabité

Fascicule paru chez Le Carnoplaste en 2009. Disponible ICI

En fouillant dans mes sauvegardes, j’ai retrouvé une version de cette aventure qui diffère sur bien des choses, au point qu’on peut raisonnablement parler de deux histoires : celle qui a été publiée et l’autre.
Certains personnages se retrouvent dans les deux, comme Auntie Daphné, qui vit sous un crâne – mais, dans la première, le crâne appartient à un gamin, Drewster Peeble, surnommé Sleugh ; dans l’autre, c’est celui de Jim Brokenskull ; la victime retrouvée dans le broyeur à branches n’est pas une femme mais un homme ; au lieu de retenir le lecteur à Londres, la seconde l’entraîne en Norvège.
On s’y exprime même en norvégien :
Auntie Daphné parla. Et même se répéta :
― Åpne døren for meg, Frue, er De snill.
― Policeman, dit Mary Biggins d’une voix blanche, il y a quelqu’un là-dedans.
Puis Auntie Daphné ajouta :
― Er De ledsaget av en politimann ? Ja? Så nå er altså mine lidelser endelig over.
Aujourd’hui, je suis bien en peine de savoir ce que disent mes personnages…
Il y a un pauvre gamin des rues qui subit bien des tourments : lui qui crève de faim,  lorsqu’une bonne âme lui refile un morceau de porc à manger, il découvre, après avoir raclé la viande avec ses dents pourries, qu’Auntie Daphné a gravé cette horrible injonction sur l’os : Kill yourself.
Plus je relis la seconde histoire et moins je comprends. Il y a tout un passage à bord d’un bateau qui dénote une connaissance de la navigation qui me fait défaut. Les personnages rallient Oslo sur le voilier appartenant à Edward van Buren, personnage de deux aventures du Roi des Détectives écrites par Jean Ray (Les vengeurs du diable et La maison hantée de Fulham Road) !…
Bon sang, d’où sort cette histoire ?  Qui l’a écrite ? Si je puis affirmer que certains éléments sont bien de ma main (ceux qu’on retrouve dans la version publiée), d’où viennent les autres ?
Je me perds en conjectures. Me voilà rendu à écouter parler les marins du yacht La Flandre :
― Max Meester, huit ans que nous naviguons ensemble… Ruyck Sparembek… Hans Falkenhayn, avec nous depuis l’Australie… Raymond Horlock, ah Raymond… ! Il a sauté sur les genoux de mon paternel !
― Nous ne nous sommes si peu quittés en tant d’années, précisa le marin.
― Tom Ghisquière, Walter Hasselt… Macao, les ondées levantines, Singapour…
― Et les Féroé, avec ce satané tjaldur qui en voulait à mon bonnet, rappela Hasselt.
― Teddy Blantyre, l’Australie toi aussi… Perth… trente six mois déjà.
― Trente quatre, précisa Teddy Blantyre.
― Bill Revinus… Richard Jervas… Herbert Weekes…
Edward Van Buren tourna vers Tom Wills.
― Expliquez-moi Tom. Avons-nous embarqué un clandestin ?
(Ah ! Tom va-t-il enfin m’expliquer d’où sort ce texte ?…)
Et Tom de conclure :
― Je suis perdu devant une malice si effroyable…
Zut. Ce n’est pas aujourd’hui que la genèse de ce texte me sera délivrée…Harry Dickson No. 185 - Le Dieu inhabité

Harry Dickson No. 185 / Le Dieu inhabité

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