lundi 12 août
Lu Une femme sans histoires (Christopher Priest). Un livre impitoyable avec le monde de l’édition tel qu’il devient dans une ère sans contenu. Nourri d’aigreur adoucie par la subtilité du traitement. Construit et écrit sans aucun effet de surlignage, avec une maîtrise impressionnante, calmement envoyé dans les pattes du lecteur. L’art simple avec lequel Priest pose ce qui défait l’histoire. Mind-fucking, comme on dit en Corse. On sent vraiment ici que ce qui tente Priest est d’annihiler la construction absolument illusoire d’une histoire – une tentation qui m’est familière : la pression et la tension dues à traquer l’incohérence du récit, à retourner celui-ci sur lui-même jusqu’à le rendre imperméable, requiert une telle concentration qu’à un moment de son élaboration, on a envie de saborder l’affaire juste pour respirer, pour sortir la tête du fictif, de revenir à des préoccupations réelles. Plus qu’une dénonciation de l’ère Thatcher comme je l’ai lu dans un résumé, qui pour moi ne serait qu’un prétexte, j’y vois ceci, plus intime, plus convaincant, plus désespérément lucide. Et j’aime cette fin en suspens, qui ne résoud rien, qui cesse.
Deux chose positives tout de même, à propos de Rome : le radeau fait de cadavres d’hommes gonflés par l’éther plutonique. Et les deux notes introduisant le thème musical rappellent Litanie of Saints dans l’album Goin’ back to New Orleans de Dr John.
mardi 13 août
Les rêves sont les limites besognées de notre esprit.
Effacement par l’incertitude des cadres du récit.
mercredi 14 août
Les Boutel sont à la Grange
jeudi 15 août
Les Boutel + les Verdier sont à la Grange
vendredi 16 août
Les Boutel + les Verdier sont encore à la Grange
samedi 17 août
Les Boutel + les Verdier sont toujours à la Grange
dimanche 18 août