Penser le narrateur comme un animal tapi dans le récit.
Sur facebook, on ne relaie que les écoulements de sa propre cervelle ; elle y est à la peine, elle se contente de chair étrangère.
Le Christ des ténèbres (Rosario Castellanos) : Mexicaine publiée dans la collection La croix du Sud par Roger Caillois, morte en 74 électrocutée par une lampe défectueuse. La narration prend le pas sur la parole des personnages, ce qui nuit à leur existence. De plus, les dialogues sont hachés de didascalies et ne suivent pas la logique nécessaire à l’échange. Mais il y a de belles choses. À propos d’un homme qui couche avec une maîtresse indienne : Mais une indienne… Autant fouiller dans une auge à cochons ! (p. 18). sa plus jeune sœur, le pied transpercé par un pieu, clouée au sol, et le caxlan qui la violait (p. 27). Il y a des grillons qui grillottent (p. 30). Mes maîtres m’ont appris à être poli avec Dieu. Pas envers les hommes. (p. 96). Le Mexique avait fait de la loi une idole et non pas un instrument utile. (p. 169). Un religieux désespère que son interlocuteur baille et crache alors qu’il lui parlait de Dieu. Il n’avait pas compris qu’en pays totzil, l’exclamation, le rot, le bâillement et le crachat étaient les preuves les plus courtoises de soumission, de respect et obéissance à celui qui parle. (p. 115).
This is the end (Seth Rogen) avec un tas d’acteurs qui jouent leur propre rôle (le cast du générique est marrant).
Philomena (Stephen Frears). Judi Dench et Steve Coogan, parfaits.
Le monstre vous salue bien (Fredric Brown, 1950) : Jane était en train de composer un numéro. Elle demanda si Harry Dickson était là. […] Je lui demandai à voix basse qui était ce monsieur. Elle me répondit sans me regarder qu’il était de garde la nuit à la morgue.