Jouer avec le temps de la narration (inversion, juxtaposition) s’appelle une nolânerie.
L’affaire Deltchev (Eric Ambler) Ces hommes stupides, ces hommes qui ont peur, sont dangereux — non pour ce qu’ils sont maintenant, mais pour ce qu’ils ont l’intention de devenir : nos maîtres. (p. 36).
Ceci dit, flouter le visage des policiers pour leur assurer qu’il ne sera pas porté atteinte à leur intégrité physique ou psychique de manière malveillante à la suite d’une intervention, d’une nasse ou d’un piétinement de bébé migrant serait moins extrême, moins coûteux (et, osons l’écrire, moins éreintant pour celui qui aurait en charge de manier le LBD) que ne le serait l’effort consistant, pour les empêcher d’y voir clair dans la répression, à éborgner tous les manifestants avides, sur les réseaux sociaux, d’hallali facial concernant les forces de l’ordre, non ?
Plutôt que se flouter pour mieux nous éborgner, ils devraient essayer le fameux complet brouillé de Substance mort.
Pour mener à bien l’écriture d’un roman conséquent, il ne faut pas se placer en position de subordination à des règles ; il faut savoir en déjouer la conformation camisolesque.
Prolongement de la vie et mariage sans distinction de sexe conduira à une société où Zsa Zsa Gábor pourrait épouser Jeanne Calment en dixièmes noces.
Béatrice à l’abordage (Georges Chaulet) « Tudieu ! Serait-ce là une flottille de Mahométans ? — Vous l’avez dit. — Et nous allons devoir nous battre contre eux ? » (p. 99).
Nouvelle : Société transhumaniste où les écrivains (appelés dans le texte par leur vrai nom) sont augmentés d’un implant-drône et où ce sont eux-même qui livrent leur ouvrage (dont le ton et le sujet sont exigés par l’acheteur) en volant au-dessus des toits. La nouvelle traite de toutes les bizarreries qui en découlent, le statut d’auteur à son compte, les périls qu’ils encourent, les nasses formées par les éditeurs, les auteurs-drônes concurrents, les fous qui glissent des textes non désirés – toute la chaîne du livre et ses tourments exposés dans le ciel.
Je n’aime pas les grands