Comment se fait-il qu’un film comme Tomorrow war (transit temporel pour guerre future, aliens et extinction de la race humaine) propose si peu d’intérêt scénaristique ? Avant quand on allait regarder une daube, on en sortait comblé. Là, c’est le néant.
Suite à un désaccord portant sur le non-traitement donné au prix remis (de manière totalement inattendue) à son livre, un auteur se brouille avec son éditeur – l’un, blessé de la stupidité odieuse de l’autre et le second affichant un dédain insupportable à l’encontre du travail du premier. Il en ressort ceci : à quoi sert d’attribuer un prix, s’il n’y est pas donné de suite ? À quoi sert un éditeur, s’il refuse de promouvoir ledit livre primé ? Alors je braille. Et me dis : Mon emportement serait-il illégitime ? Dois-je me taire ? Vais-je, en l’ouvrant, pulvériser en miettes ma notoriété possible ? Vais-je hypothéquer ma carrière d’écrivain ? Vais-je être mis au ban du milieu pour intempestive manifestation de mesquinerie égotique ? En silence, le livre et son auteur sont donc rejetés ; oubliée, la sortie au format poche, désamifié de facebook, l’auteur, ignoré avec une morgue aussi ridicule que blessante lors de leur dernière rencontre à l’ultime salon de Sèvres. Si on réfléchit à l’affaire, on concluera que le gachis vient du refus de l’éditeur à faire son travail d’éditeur (ainsi que la légèreté des festivaliers à l’encontre de l’auteur à qui un prix est attribué). Il – l’éditeur – n’a pas jugé bon de faire son devoir d’éditeur en rejetant l’affaire sur l’inertie du festival (inutile de se démener, le prix n’est pas doté d’un attaché de presse, a-t-il invoqué comme raison à son refus d’apposer un bandeau et d’inciter le diffuseur à placer ledit ouvrage sur les tables des libraires – et ce moment coïncidait avec celui où il arguait vouloir élargir son lectorat au non-imaginaire, et le livre s’y serait ma foi bien prêté) ; puis en jugeant irrémédiablement offensante la réaction de l’auteur (un post public assez cinglant). Pour conclure, j’ai eu un prix, je n’ai pas été invité au festival, le livre n’existe plus, l’éditeur ne veut plus entendre parler de moi ; les amis édités par ce même éditeur gardent le silence – dont une, collaboratrice habituellement intransigeante avec la morale, que j’ai appréciée à l’époque où elle usait d’un pseudonyme amusant, et qui a suivi l’élaboration dudit roman en qualité de relectrice. Et, mesquinerie supplémentaire, cet éditeur tarde à, ou refuse de régler une facture au Carnoplaste (facture 01199 du 23/01/21 d’un montant de 195,63€). Je n’ose anticiper sa réaction, au triste individu, si je rappelle cette affaire publiquement. Ulcérée, cinglante, dédaigneuse ou navrante : sans doute saura-t-il surprendre d’une manière que je peinerais à imaginer. Chic : depuis plus d’un an, il m’ignore. Peut-être le contact entre nous se renouera-t-il ? La dernière fois qu’il qu’il m’a envoyé un mail, il y allait d’un vouvoiement idiot – lui qui a dormi à la maison. Je te jure, il y a de ces *** – réfugiés derrière une prétention épaisse comme un mur de plomb, de plomb anglais subtil et raffiné – dans le milieu pourtant si restreint de l’Imaginaire. (Ps : Les ponts sont coupés, car il me reproche mon non professionnalisme. Être professionnel donc, c’est choisir, pour des raisons alambiquées, de ne pas honorer le travail d’un écrivain qu’on a publié ?) Dois-je me taire ? Dois-je parler ? C’est étrange, pendant une période, ça a tendu à faire de moi une sorte de quémandeur illégitime glapissant après la non-remise de ses lauriers. C’est dommage, ça a surtout misérablement brisé un arc commencé 10 ans plus tôt, lorsque je suis venu à Épinal sans connaître personne, pour promouvoir le Carnoplaste et rencontrer des gens du milieu de l’édition. Ce prix du roman non attendu aurait clôt la figure d’une aimable façon. Si c’est cela se faire publier (l’auteur comme négligeable denrée de réassort de l’industrie de l’édition, des festivals et autres manifestations), je préfère redevenir simple lecteur. Si on décerne un prix, on l’honore ; si on édite un livre, on le promeut. Point. Et va te faire foutre.
J’entends un glapissement horrifié dans la salle de bains. C’est Catherine qui hurle : Je fais du gras ! À être immobilisée, je fais du gras ! Je lui fait tout de même remarquer que c’est pas du gras, c’est du Lafarge première qualité, du bon acier et des pneus neufs et qu’elle est montée sur la balance avec son plâtre, ses béquilles et le fauteuil roulant.
Jean Ferrat : Aimer à perdre la toison.
Miracle à la combe aux aspics (Ante Tomić) — C’est quoi ça ? demanda Mile. Du liquide vaisselle ? — Cocktail rhum blanc et limette, monsieur, dit le serveur en tiquant. — Du rhum ? Chez nous, on met ça dans les gâteaux, remarqua Branimir. — Monsieur, c’est sûrement le meilleur rhum du monde. Vingt-cinq ans d’âge. — Vingt-cinq ans ? dit Mile. Mon garçon, s’il était aussi bon que tu le prétends, on l’aurait bu depuis longtemps. (p. 114)
Lansky (Eytan Rockaway) J’ai tenu 10 mn : Harvey Keitel ressemble à Oliver Hardy à la fin de sa vie.
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