Jusqu’au début des années 80, la SF, livre après livre, creusait un formidable tunnel à travers le réel : aujourd’hui, elle me paraît y être ensevelie et vivre des décombres.
Le passé est une terre étrangère (Gianrico Carofiglio) Sa bouche était dure et agressive comme une garniture de pneu ; même chose pour sa langue, élastique et puissante. (p. 217).
Je suis tombé sur un numéro de la revue Europe datant des années 70 consacrée à la SF : le genre est obsédé par sa propre définition, depuis toujours. Et, pour délaisser la notion de véracité face à l’utopie d’une extrapolation scientifique rigoureuse, elle a recours à la poésie (Igor Bogdanoff précède la thèse de Joseph Altairac à propos de Van Vogt).
Forme finie (roman, film) vs flux incessant (série, environnement virtuel).
Il sera plus rentable pour le flux financier de soustraire l’individu à l’économie.
Loth changée en sel après s’être retournée sur Sodome : d’où l’expression se faire sodiumiser.
Un roman est un espace clos – et plus il s’éloigne de son centre, plus il dessine sa limite.
Je ne regarderai plus jamais ma salière de la même manière grâce à toi !
Concernant tes remarques sur la SF, j’ai noté à multiple reprises que les lecteurs de SF notent l’arrêt du progrès d’icelle à la date où ils ont commencé à la lire.