(Pensant à Orlando de Virginia Woolf.) Lorsqu’on quitte le domaine du roman rationnel, quels sont les obligations que l’on traîne tout de même avec soi ?
Prompts à dégainer les inimitiés.
Aujourd’hui (suit la date), j’ai décidé, après avoir écrit des marinades où le présent réel surnageait à l’état de lambeaux dans un vinaigre d’Imaginaire, de jeter un regard sur le monde de maintenant.
Hier, Bernard Ch*** (l’un des papas de Chastragnette) tout ému nous montre ses adorables lapereaux qu’il a biberonnés avec une poire pour se nettoyer les oreilles, parce qu’il n’avait pas de tétine. Il nous dit : j’aime bien les lapins. Et de temps en temps, j’en mange un.
Le Diable boiteux (Luis Vélez de Guevara) ces messieurs qui, sans argent, demandent la mer à boire et un phénix en croûte. (p. 101) . il fit un trou à la nuit en s’envolant dans les airs, laissant sur place tout oiseau et autre citoyen des régions éthérées, comme on dit dans le jargon des esprits tordus (p. 104). me diras-tu s’il est vrai que les planètes ont des épicycles, quel est le mouvement de chaque ciel, entre l’impulsion initiale et les oscillations en passant par les coups d’estoc, et me diras-tu enfin où se trouvent les signes astraux qui rappellent les signes notariaux, pour qu’on perde toute illusion sur le monde et que l’on cesse de nous vendre des vessies pour de lanternes ? (p. 140). ou bien tu vends les ponts, ou bien tu achètes une rivière. p. 175).
Passée la barrière du temps (Damon Knight). Roman écrit pour montrer à Van Vogt que Knight pouvait aussi écrire n’importe quoi. Peu passionnant. Mention d’une chute vers le centre de la terre qui n’est pas dans Les Terres creusesElle a pris un poison de vingt jours (p. 207).