Negra soledad (Ramón Díaz Eterovic) Un polar chilien assez besogneux, mais pas désagréable. Avec une enfilade de chapitres composés de dialogues dépouillés, histoire de faire des pages. Le héros, un privé, cite beaucoup de bouquins. Et même ceux du scribouillard qui écrit ses enquêtes. Il parle à son chat Simenon, et son chat lui répond. Même pour crever dans la rue, il faut avoir des relations. (p. 45). Nous parlons de marché, Becerra, et tout ce qui favorise le marché est acceptable selon les paramètres de la loi de la jungle. (p. 234). Sans aller plus loin, si tu ne changes pas ma litière, je vais finir par te dénoncer à ces organismes d’État qui sont censés protéger l’environnement. (p.242). ― Il n’a jamais cessé de faire du sport et surveillait son alimentation. […] J’ai eu envie de lui dire qu’à ma connaissance, il y avait plus d’infarctus dans un marathon qu’au comptoir d’un bar (p. 270). Si tu ne peux pas tuer ton ennemi, tu peux au moins assister à ses obsèques. (p. 290). L’année dernière, je suis allé demander un certificat de naissance à l’état civil. C’est incroyable comme les années ont passé. (p. 305).
Quand tu regardes les BA des films sans le son, tu ne vois que le formatage.
Prétentieuse déclamation.
Construire une histoire autour (de rien).
Au bout de vingt ans, les films devraient perdre leur couleur au profit du noir et blanc. Puis au gris. Et disparaître. Les films devraient avoir une durée de vie donnée. Leur propos et leur subtilité devraient être visés de nouveau par d’autres cinéastes.
Complications (Nina Allan) Les quatre premières nouvelles auraient suffi à l’effet recherché du recueil ; les deux dernières sont inabouties et confuses. Vous m’avez déjà dit qu’il n’était pas possible de voyager dans le temps comme on l’imagine habituellement, alors à quoi ça sert ? — À rien. Mais les gens du gouvernement refusent de le croire. (Le Vent d’Argent, p. 111)
Roman abandonné en cours de lecture : La distance qui nous sépare