Trois cartouches pour la Saint Innocent (Michel Embareck). Je m’attendais à plus corrosif, c’est assez nostalgique et triste. Narration moins en roue libre au niveau des expressions que le bouquin sur Dylan & Cash. Souci pédagogique de l’auteur qui tient à expliquer clairement ce dont il retourne, et à décrire l’époque d’avant sans laisser reposer l’exercice sur la complicité du lecteur. Le rédacteur encaissait, enfournait la noirceur de l’humanité au fond de ses poches avant d’envisager un saut par la fenêtre, façon de regarder pour une fois le monde d’en haut. (p. 78). — Putain, mate-moi ces baltringues, persifle-t-il. Lunettes noires de tontons macoutes, barbes à poux de hipsters, harnachement de fusiliers-commandos ! — Comme partout, des employés communaux déguisés en gardiens de la galaxie et juste bons à emmener pisser l’écureuil de la Caisse d’Épargne. (p. 86). Sur les écrans tournèrent en boucle les images de manifestations de soutien, menées par des actrices et des écrivaines utilisées comme « biais de persuasion ». (p. 177).
Vu Le Coucou (Koukouchka) d’Alexandre Rogojkine.
Hier, journée manège : lecture de Dieu, le temps, les hommes et les anges (Olga Tokarczuk, Pologne) ; cueillette de l’épine vinette pour la troussepinette (avec Bernard Chastragnat, de Vaucrechot, 85 ans) ; vu au cinéma Drunk (Thomas Vinterberg, Danemark) ; puis, à la maison, Café lumière (Hou Hsiao Hsien, Japon).
Cool, sur fb, quand un casse-bonbons te dé-friandise.
Imperturbables, les machines continueront à envoyer des spams à l’humanité décimée, et ce jusqu’à épuisement de leurs batteries.
Comment, avec une méthode, écrire ce qui fait le sel précieux d’un roman : l’insaisissable ? Pour répondre à un certain manuel qui vient de paraître : Comment écrire un livre avec un stylo. Prenez un stylo. Écrivez.
Que nous existons ne fait pas que nous soyons tous dignes d’intérêt.
What about my mother?
I can’t just leave her there to mourn
You don’t have to think about her
Just forget you were ever born