lundi 18 mars
Saut à Avallon pour voir Lisa. Croisé Fantômette dans la rue Masquée. Vu An inspector calls (Guy Hamilton, 1954) / y ai découvert Eileen Moore qui, dans ce film-là du moins, ressemble à Naomi Watts. Rivé au sol, un archéologue ignore ce qu’un peuple ancien aura suspendu à un arbre. Suis allé aux toilettes / ai commencé à pisser / ai vu une araignée tombée dans la cuvette / me suis dit : quelle image a-t-elle de moi à cet instant ? Troisième repas de couscous en trois jours : avons mangé ces interminables rogatons en écoutant Musiciens of Joujouka sur le CD 10% file under Burroughs (William). Vu le curieux Damsel des frères Zellner.
mardi 19 mars
Taillé la haie. Catherine a trouvé un hérisson dans le fatras sous la grange / il a grogné après elle / elle a replacé le fatras autour. Avons commencé à voir le Spider Man : New Generation : inventif.
mercredi 20 mars
Nous ne voyons plus Chastragnette à la maison : elle est tombée amoureuse d’une taupe et reste allongée près du trou, dans l’herbe encore mouillée. Poste : devant moi, une dame explique qu’elle doit retourner ce colis car, dit-elle, sur la vidéo, les balles paraissaient d’une taille supérieure ; or, elles sont petites, vous voyez, et j’ai un Yorkshire. 17h26 : Chastragnette surveille toujours son trou de taupe. Ecouté Bartók Barbe-Bleue (István Kertész / Christa Ludwig / Walter Berry) pour les besoins du chapitre 5 de TMPSDB.
jeudi 21 mars
TMPSDB : chapitre 7. Ai écouté Ligeti (Requiem) et Toru Takemitsu (Quotations of dream). Encore deux rangs de petits pois semés. Chastragnette a tué la taupe / quelle patience.
vendredi 22 mars
Lisa & Thomas vont quitter la Drôme pour l’Ardèche / l’appartement pour une maison. Finalisé la deuxième mouture des chapitres un à huit. Fini The little drummer girl : impec. Vu Kingsman 2 : où va le cinéma ?
samedi 23 mars
Dehors. Potager. Première tonte. Il y a des miroirs dans le jardin, ici et là / depuis deux ou trois ans, un moineau tape du bec sur l’un d’entre-eux suspendu contre le mur de la grange. La richesse se partage ou bien elle doit être détruite.
dimanche 24 mars
Hier soir, j’ai bu du jus de bouleau. Premier vide grenier / 7h30, route dans le brouillard avec le soleil bas face à nous. A me remettre dans la SF/imaginaire cette décennie, j’ai encombré ma bibliothèque de mauvais livres, comme les reliquats réchauffés d’un vieux repas que j’avais dédaigné il y a longtemps. J’ai redécouvert certains auteurs (Priest, Ian Watson), découvert d’autres, ignorés à l’époque (John Boyd) ; mais pas mal de vieux trucs méritent l’oubli. Et le peu que j’ai lu d’actuel dans le genre m’apparaît avoir perdu son élan, sa pertinence – mais je n’ai pas tout lu. Concert au Maquis dans l’après midi : Marie Thérèse Orain, née en 1935 qui a travaillé avec Jacques Debronckart : elle nous a chanté « Ernest, un coup d’blanc ! » / elle a commencé à L’échelle de Jacob à l’époque lointaine où, de l’autre côté de l’Atlantique, Zappa sort Freak out!