lundi 9 septembre
Chaque vie n’est au plus qu’une existence brièvement tolérée dans une civilisation du massacre. Chaque start-up en est un point de maillage, chaque bref soulèvement populaire un interlude consenti, comme un prédateur surveille sa proie du coin de l’œil.
Un roman n’agit jamais sur le réel ; un roman est circonscrit à ses propres limites, il n’en déborde jamais –même Dick et son jeu sur la réalité. Tout cela n’est qu’écriture, rien d’autre.
mardi 10 septembre
L’emploi du mot assumé dans l’expression hommage assumé à la pop culture est stupide.
mercredi 11 septembre
Pour Tous mes potes sont des bâtards, je chercherai un éditeur d’imaginaire éloigné de la fantasy post-pubère et pré-variqueuse.
jeudi 12 septembre
Avons survécu à un 11/09 de plus !
vendredi 13 septembre
À Ravières.
samedi 14 septembre
Causerie avec Lionel Davoust à propos des méthodes d’écriture.
dimanche 15 septembre
Croisé Yann Minh : lui, dit-il, vit au XXIe siècle, dans un urbain futuriste conceptualisé par Ricardo Bofil ; désignant Ravières – un vieux bourg vide dont la moitié des maisons sont à vendre – il dit qu’il est venu au XXe siècle le temps d’un salon. Je songe au contraire que nous pourrions être au XXIIe, dans l’état d’un monde après l’échec du XXIe. Le XXIe sera bref, me suis-je dit sur la route du retour. Ai derechef commencé une novella, que j’ai d’abord pensée pour l’éditeur III5 – ou pour Le Bélial’ – mais que je vais tresser aux trois autres parties qui composeront CAÏMAN (ou Chroniques de Caïman